Ce mois-ci, la décoration s’invite comme un film d’Almodóvar : flamboyante, vibrante, audacieuse. Le cinéaste espagnol signe Cromatica, une ligne haute en couleurs imaginée avec Roche Bobois. Des pièces comme des plans-séquences, des nuances comme des émotions. On entre dans son univers avec délectation, entre passion et design.

Rideaux, tapis, papiers peints : autant d’éléments qui redonnent à nos intérieurs un supplément d’âme. Cette saison, les grands éditeurs de textiles rivalisent d’audace et d’esprit. Chez Pierre Frey, la couleur s’envole grâce à une collaboration haute en poésie avec Jean-Charles de Castelbajac, qui signe une collection pleine de gaieté, de symboles et de liberté. Un dialogue entre art, design et enfance retrouvée.

La toile de Jouy de la maison de textiles et revêtements Schumacher offre une autre version d’elle-même, plus contemporaine, grâce à l’artiste américain Richard Saja.

On partage également avec vous, deux événements importants pour les passionnés de déco :  – À Paris, la Design Week s’est imposée comme une déambulation esthétique dans plusieurs arrondissements et lieux de prestige avec une créativité à couper le souffle. – Et à Villepinte, le salon Maison & Objet a célébré, lui aussi, le grand retour de la couleur : éclatante, assumée, libérée.

Côté livres, on oscille entre frissons et fascination. Roberto Saviano décrypte la manipulation à travers Edward Snowden, glaçant et nécessaire. Marie-Antoinette, éternelle icône, se réinvente au Victoria & Albert Museum et dans les mots de Stefan Zweig. Caroline de Mulder, elle, nous trouble avec La Pouponnière d’Himmler.  Un autre bel ouvrage Charming France (en anglais) signé de Heide Christiansen, incite à redécouvrir la beauté et la diversité exceptionnelle de notre pays.

La bande dessinée confirme sa puissance narrative avec Mille Femmes Blanches tome 2 et Intelligences qui en sont la preuve vibrante.

Les expositions, elles, se parent de lumière et de mémoire : Christian Lacroix en majesté au Centre National du Costume de Scène de Moulins, et Pierre et Gilles à Deauville dans le cadre enchanteur des Franciscaines — le glamour à l’état pur. Gille Vaille, notre correspondant à Bruxelles, nous invite a visiter l’exposition, La fin du monde vue par Alfredo Jaar.  Pour les vacances de Toussaint pourquoi ne pas résider dans un ancien palais à San Miniato en Italie ?

Et si l’automne vous invite à la paresse, laissez-vous glisser sous la couette et regardez sur Netflix Quicksand, drame suédois au réalisme brut, et la saga de la famille Guinness (House of Guiness), héritiers d’une brasserie devenue empire, signée par le créateur de Peaky Blinders et toute aussi réussie.

Si vous êtes de passage à Lyon, il faut aller voir Boris Godounov de Modeste Moussorgski et sa scénographie spectaculaire et ce jusqu’au 25 octobre.

Couleurs, émotions, inspirations : un numéro placé sous le signe du style et du plaisir.

 PS/ Il suffit de cliquer sur les photos pour les agrandir