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ATTITUDE

La Guerre des écrans

Photo : Max Parker et Miles Heizer dans la série Boots © Netflix 2025

L'édito

de Christian Charrat

La Guerre des écranS

En 2025, la bataille des écrans n’a jamais été aussi vive. Entre la lueur hypnotique de nos téléviseurs et l’obscurité enveloppante des salles, le public oscille, partagé entre confort et communion. Les plateformes de streaming cumulent plus de 480 millions d’heures de visionnage quotidiennes, quand le cinéma, lui, tente de reconquérir sa majesté perdue avec près de 180 millions d’entrées en France (chiffres 2024). Une rivalité ? Pas tout à fait. Car, ironie du siècle, les ennemis d’hier se financent désormais mutuellement et échangent même leurs acteurs stars.

 

Netflix, figure de proue de cette révolution numérique, n’est plus seulement une fabrique à séries : la plateforme subventionne des films destinés au grand écran, soutient des réalisateurs audacieux et se rêve en mécène moderne du septième art. De la toile de salon à la toile de cinéma, la frontière s’efface ; les récits, eux, continuent de distraire.

 

C’est dans ce contexte vibrant qu’a eu lieu, en octobre dernier, le 17ᵉ Festival Lumière à Lyon. Un hommage à la beauté du cinéma, mais aussi une réflexion sur cette nouvelle ère où séries et films se toisent, s’inspirent et parfois s’embrassent…avec en prime, une rencontre intéressante avec Dominique Blanc, actrice à la présence rare.

 

Nous nous sommes plongés dans quatre séries captivantes : – Boots, Monstre, – La vie d’Ed Gein, – Le Monstre de Florence (Netflix) et – The Deal (Arte). Des créations sombres, exigeantes, où la mise en scène rivalise désormais avec celle des grands auteurs. – Sans oublier un film époustouflant en exclusivité sur Netflix, Frankenstein par Guillermo del Toro.

 

Au cinéma, l’affiche se pare de drames raffinés : – L’Étranger signé François Ozon fascine ; – Tandis que La Femme la plus riche du monde de Thierry Klifa trouve son public grâce à la talentueuse Isabelle Huppert ; – Ou encore Vie privée de Rebecca Zkotowski, une enquête menée tambour battant par Jodie Foster.

 

Les maisons d’édition célèbrent aussi le grand écran. D’abord avec les Mémoires flamboyantes de Robert Evans, producteur mythique d’Hollywood ; puis avec Dans le Cercle Rouge de Bernard Stora, immersion quotidienne sur le tournage du film culte de Jean-Pierre Melville. À lire aussi, Hollywood – Les années rouges de Nikos Maurice, à venir.

 

Si la bande dessinée se fait attendre côté cinéma, on se console avec Vertu de St-Cyr de Rutile et Yllogique, qui interroge sur la place des femmes dans les institutions d’élite ; et XIII Parody – Bas les masques ! de Jean Van Hamme, album parodique irrésistible promis à devenir collector.

 

Côté mode, deux bibles fashion : Vogue – The Shoe d’Harriet Quick, un hommage fascinant à l’univers de la chaussure ; et Le Look book du Met Gala de Kristen Bateman qui nous éblouit avec ses tenues spectaculaires.

Côté beauté, ne ratez pas la nouvelle boutique parisienne consacrée à Tom Ford Beauty ; le premier parfum ultra sensuel de Nathalie Chaize qui fête ses 40 ans de mode ; et l’adresse pour initiés d’un centre esthétique pas comme les autres, Magnifisens.

Côté Expo, L’Art déco à l’élégance surannée d’un siècle d’existence séduit encore et toujours. Et pour celles et ceux qui aiment se laisser envoûter, l’exposition Zombis au Musée des Confluences promet un voyage frissonnant.

Côté Déco, Pierre Frey nous fait vivre le grand nord avec une collection scandinave, Les Lumières Boréales.

À Bruxelles, l’emblématique maison de ventes aux enchères Galerie Moderne renaît et promet un souffle nouveau. 

 

Amusez-vous parce qu’au fond, qu’il s’agisse d’un écran ou d’un projecteur, la lumière reste notre plus belle addiction.

 

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